Xavier Dupont de Ligonnès : un influenceur affirme l'avoir retrouvé en Asie

Aniss Zitouni, mieux connu sous le pseudonyme Aqababe, a plongé des centaines de milliers de personnes dans une traque numérique passionnante : retrouver Xavier Dupont de Ligonnès, l’homme soupçonné d’avoir assassiné sa femme et ses quatre enfants à Nantes en 2011.

L’influenceur lyonnais, suivi par plus d’un million de personnes sur Instagram, affirme aujourd’hui avoir accompli ce que les autorités françaises et européennes n’ont jamais réussi : retrouver la trace de Xavier Dupont de Ligonnès en Asie.

Le week-end dernier, Aqababe a publié sur ses réseaux sociaux la photo d’un homme, prise au Japon. Sur le cliché, un individu aux cheveux courts noirs, en jean clair et chemise à fleurs, avec un téléphone autour du cou et une bague à l’annulaire, présente une ressemblance certaine avec le fugitif. « En une semaine, nous l’avons trouvé », a-t-il proclamé sur X (anciennement Twitter).

 

xavier dupont de ligonnès photographié en Asie
Xavier Dupont de Ligonnès est-il caché en Asie ?

Avant cette percée japonaise, Aqababe suivait une piste à Malte. Selon ses investigations, Xavier Dupont de Ligonnès aurait utilisé un compte sur Aaha Chat, une plateforme de discussion prisée en Asie du Sud, où il échangeait anonymement. L’adresse IP reliée à ce compte aurait été active pour la dernière fois en août 2023.

Sa communauté, galvanisée, a participé massivement à l’enquête. Plus de 100 000 mails ont été envoyés à l’adresse spécialement créée et son canal Instagram dédié a réuni plus de 203 000 membres. Un véritable exploit numérique qui, néanmoins, n’est pas sans conséquences.

Les autorités, elles, voient cette initiative d’un très mauvais œil. Antoine Leroy, procureur de la République de Nantes, a exprimé son « agacement » au micro de RTL, dénonçant des initiatives « chronophages pour les enquêteurs » et générant « beaucoup de fausses pistes et peu de résultats ». De son côté, l’influenceur assure avoir transmis ses informations les plus crédibles à la police judiciaire.

L’affaire suscite d’autant plus d’interrogations que le portrait-robot dévoilé par Aqababe, réalisé à partir de données récentes, alimente à la fois l’espoir et le scepticisme. Alors que la justice reste prudente, les internautes, eux, continuent de scruter la moindre information partagée.

En attendant une confirmation officielle, Aqababe promet déjà de se lancer sur d’autres cold cases. « On est plus rapides que tout le monde, désolé ! », a-t-il lancé avec provocation.

Cette initiative spectaculaire, bien que controversée, remet sur le devant de la scène l’un des mystères criminels les plus fascinants de ces dernières décennies.

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