Sondage : Le rassemblement national largement en tête pour les Présidentielles 2027
À deux ans de l’échéance électorale majeure de 2027, un sondage Elabe pour BFMTV et La Tribune Dimanche éclaire les premières tendances de l’opinion. Un constat s’impose : le Rassemblement national (RN) domine largement les intentions de vote, quel que soit le nom de son représentant, malgré les turbulences judiciaires qui frappent sa figure historique, Marine Le Pen.
Un RN solide malgré les incertitudes
Le Rassemblement national apparaît aujourd’hui comme le grand favori du premier tour. Selon cette enquête d’opinion menée début mai sur un large échantillon de 10 000 personnes, Marine Le Pen et Jordan Bardella recueilleraient chacun entre 31% et 36% des intentions de vote, en fonction des scénarios testés. Une avance significative d’au moins cinq points sur leurs concurrents directs, tous bords confondus.
La condamnation récente de Marine Le Pen à quatre ans de prison, dont deux fermes, assortie de cinq ans d’inéligibilité, pour détournement de fonds publics, pose la question de sa participation au scrutin. Dans ce contexte, le nom de Jordan Bardella émerge comme celui du possible dauphin. Testé dans plusieurs hypothèses, le président du RN affiche des scores très proches de ceux de sa mentor, signe d’une dynamique électorale bien ancrée dans le paysage politique.

Bardella s’affirme, le tandem se tend
Si, en apparence, la transition se veut harmonieuse, des tensions latentes affleurent. Plusieurs proches de Marine Le Pen se sont émus de son absence initiale dans la première version du sondage. Certains y voient la main de cercles extérieurs tentant de précipiter la passation de pouvoir. Jordan Bardella, lui, multiplie les initiatives personnelles : prises de position sur des sujets sociétaux, second ouvrage en préparation, déplacements internationaux… Autant de gestes interprétés comme une volonté de renforcer sa stature présidentielle sans en formuler officiellement l’ambition.
Philippe en embuscade, la gauche morcelée
Derrière le RN, Édouard Philippe s’impose comme le meilleur espoir du camp centriste. Avec 22% d’intentions de vote dans les meilleures configurations, l’ancien Premier ministre devance Gabriel Attal (18%) et bénéficie de solides reports de voix issus tant du macronisme que de la droite modérée.
À gauche, les divisions persistent. Raphaël Glucksmann arrive en tête des personnalités testées (10,5%), devant Jean-Luc Mélenchon (jusqu’à 11% selon les cas). Mais l’éparpillement des candidatures – de Marine Tondelier à Olivier Faure – rend improbable une qualification pour le second tour sans union.
Entre rebondissements judiciaires, recompositions partisanes et surprises potentielles, la route vers 2027 reste longue et semée d’incertitudes.
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